MARDI 25 JUIN 2024
La Gare des Guillemins organise régulièrement de belles expositions : après Dali, le Japon ou encore Toutankhamon, les organisateurs ont décidé de s’attaquer à Léonard De Vinci, le génie universel.
En matinée :
Au cours d’une visite guidée des plus intéressantes, nous avons tenté de répondre à la question amorcée par les concepteurs de l’exposition : le génie de De Vinci, un mythe ou une réalité ? Après tout De Vinci disait : « J’ai l’intention de laisser un souvenir impérissable dans la mémoire ».
Cette exposition s’est voulue plus que complète, abordant toutes les facettes du travail de De Vinci. La Joconde bien sûr, mais aussi ses machineries, son amour du savoir-vivre (la gastronomie et sa cuisine idéale) et enfin son codex. L’exposition a consacré une salle entière à son codex atlanticus. Plus de 6000 pages de ses manuscrits ont été retrouvées et conservées dans un très bon état. Ce recueil de notes aborde les sujets les plus diversifiés : l’astronomie, le militarisme, la botanique, l’anatomie, la physique, la biologie, la gastronomie, etc. Toutes ces recherches et études scientifiques n’ont en réalité qu’un seul but pour Léonard de Vinci : se mettre au service de la peinture, le plus noble des arts selon l’artiste.
Comme souvent, les expositions à Liège-Guillemins se veulent très modernes et mettent à profit les nouvelles technologies. De nombreuses reconstitutions, reproductions et copies proposent une approche très didactique pour s’immerger totalement dans l’univers de De Vinci.
L’après-midi :
Après avoir cassé la croute chez Madame Boverie, nous avons visité librement les deux expositions temporaires de la Boverie (Abstrait & Cécile Miguel) et profité des chefs-d’œuvre de la collection permanente.
Qu’avons-nous retenu ?
Tout le monde s’est accordé à dire que De Vinci est incontestablement un génie. Il est vrai qu’aucune de ses machines – à l’exception des vannes papillons intégrées aux écluses – n’ont vu le jour mais elles ont le mérite d’avoir éveillé la curiosité et ouvert la voie à la réflexion. Mais comment est-ce possible de posséder autant de connaissances ? Arrivait-il à De Vinci de dormir ? Essayons de se rassurer. La connaissance a, elle aussi, évolué en 500 ans et est beaucoup plus dense aujourd’hui qu’autrefois. Par conséquent, il serait impossible de « tout » connaître, à la « manière de De Vinci », à l’heure actuelle. C’est pourquoi chaque domaine a ses propres spécialistes.
Néanmoins, l’histoire aime entretenir des mythes. De Vinci était-il « bordélique » ou rentabilisait-il simplement le moindre espace d’une feuille de papier sachant le prix de ce dernier ? Gaucher, écrivait-il en miroir (de droite à gauche) pour des raisons secrètes ou simplement pour des raisons techniques afin de ne pas faire pocher l’encre avec la manche de son vêtement ? De Vinci ressemblait-il vraiment à un vieillard ou bien se réprésentait-il comme un sage ? À vous de décider : mythe ou réalité ?
