La mémoire collective est un des fondements de ce qui fait que nous appartenons à un groupe. A ce titre, elle se distingue de notre mémoire personnelle.
- Mémoire personnelle : ce dont je me souviens, les souvenirs de mon vécu ;
- Mémoire collective : ce dont je me souviens sans l’avoir vécu.
Exemple : Nous n’avons pas connu la révolte d’août 1830. Le souvenir de ces événements constitue toutefois une réalité collective qui nous rappelle que nous sommes Belges parce qu’il y a eu une révolution.
Cette mémoire s’est construite à partir des souvenirs partagés par une majorité de personnes. C’est cette dimension collective qui est en mesure de faire sens pour une communauté entière.
Il nous incombe d’assurer la conservation de ce souvenir à travers le temps. C’est notre devoir de mémoire. C’est par exemple une des fonctions remplies par les monuments aux morts qui contribuent à assurer la pérennité du souvenir des morts pour la patrie.
Si la mémoire collective ne retient de l’ensemble des faits que ceux qui ont une valeur de symbole pour la majorité, elle laisse sur le carreau (volontairement ou non) certains éléments considérés comme isolés, minoritaires ou insignifiants. Le travail de mémoire va alors consister à continuer de récolter les traces et les témoignages de ces éléments afin de les sauver de l’oubli, voire de les rendre significatifs pour la majorité. Cette démarche nous permet de développer notre esprit critique et de nous émanciper.