DU VENDREDI 22 AU DIMANCHE 24 NOVEMBRE 2024
Ce weekend parisien entre froid hivernal et douceur printanière nous aura fait découvrir trois expositions, un monument, un spectacle et deux brasseries historiques.
- Vendredi 22/11 :
Une fois arrivés dans la Ville lumière, nous avons pris des forces Au chien qui fume, une brasserie chic qui existe depuis 1740, avant d’attaquer notre première exposition : Arte Povera, présentée à la Fondation Pinault, l’ancienne Bourse de Commerce.
- Samedi 23/11 :
La visite de la Sainte-Chapelle aura émerveillé notre matinée de toutes ses couleurs. Il faut dire que la Bible se raconte sous nos yeux sur ses immenses pans de verre. Quelle beauté ! Quant à l’après-midi, pourrions-nous dire que celle-ci était consacrée au shopping ? Presque ! En effet, la visite de l’exposition La Saga des grands magasins (organisée à la Cité de l’architecture) nous a replongés dans le Paris Belle Époque à l’âge d’or de ces temples de la consommation (L’Innovation, les Galeries Lafayette, Printemps, la Samaritaine,…) devenus de véritables institutions aujourd’hui. Cette deuxième journée s’est terminée dans le superbe cadre de la Brasserie Mollard au cœur de l’Art nouveau.
- Dimanche 24/11 :
Les travaux des uns font parfois le bonheur des autres. Eh oui, la galerie Borghèse étant en rénovation, cette dernière a prêté une quarantaine de chefs-d’œuvre au Musée Jacquemart André pour une exposition exceptionnelle. Ce cadre somptueux du musée, installé dans un ancien hôtel particulier, est à la hauteur d’un tel évènement pour accueillir les peintures des plus grands noms de l’histoire de l’art : Botticelli, De Vinci, Raphaël, Le Caravage, Le Bernin, Rubens, Titien, etc.
Enfin, le séjour s’est conclu en musique, une immersion dans l’œuvre de Victor Hugo, Les Misérables, adapté en comédie musicale. Cette nouvelle production en a fait frémir plus d’un !
Qu’avons-nous retenu ?
Il faudrait des dizaines de vies pour connaître tout Paris. Et encore, ce ne serait pas assez. Alors que retenir de cette nouvelle expédition parisienne ? Que Paris sera toujours Paris, une ville dont on ne se lasse jamais et qui nous émerveille ? Probablement. Mais Paris est aussi l’une des villes les plus culturelles au monde et chacune de nos visites a une nouvelle fois permis le débat et a poussé à la réflexion :
- Dans les années 60, L’Arte Povera a élargi les limites de l’histoire de l’art en sensibilisant le public à de nouveaux matériaux et surtout à une approche plus conceptuelle.
- La Sainte-Chapelle, outre sa merveilleuse architecture, nous a rappelé que les images ont longtemps été l’outil de lecture du peuple. Un peuple qui se rassure par sa foi et qui est capable de soulever des montagnes.
- Il y a plus de cent ans, l’arrivée des grands magasins allait devenir la plus grande menace pour les petits commerçants d’après Zola. Que dirait-il aujourd’hui d’un monde où ces grands magasins sont précisément ceux qui luttent contre l’achat en ligne et le plus carnivore des vendeurs : internet ?
- La galerie Borghèse a ramené l’art à sa fonction originelle : l’esthétique et cette recherche incessante du beau. Ce n’est pas pour rien qu’une telle exposition affiche complet dès l’ouverture du musée et que la foule, émue, se masse tel un seul homme devant les œuvres des plus grands.
- Enfin, tout le monde s’accorde à dire que Victor Hugo est un génie. Pas loin de 200 ans plus tard, son œuvre est toujours l’une des plus lues de la littérature française. Quant aux idées défendues, la plupart sont toujours d’actualité, ce qui démontre que la société doit encore s’améliorer. Le combat n’est pas fini et la culture, sous toutes ses formes, continuera de veiller à la défense du droit de chacun pour construire une société plus libre, plus juste et espérons, atteindre l’inaccessible étoile.