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- Vendredi 17 novembre 2023
Une fois arrivé·e·s à Paris, nous avons débuté ce weekend par un repas convivial au Comptoir de l’Arc – ça ne s’invente pas ! – afin de prendre des forces pour s’attaquer à l’un des monuments les plus emblématiques de la ville : l’Arc de Triomphe. Après avoir (re)découvert l’histoire de la construction de cet arc monumental, nous sommes monté·e·s au sommet, tout là-haut, sur la Terrasse, pour apprécier l’une des plus belles vues de Paris.
Pour la soirée, nous avons profité d’une croisière sur la Seine accompagnée d’un bon repas. Au fil de l’eau, nous avons pu profiter des plus beaux monuments de Paris illuminés.
- Samedi 18 novembre 2023
Le lendemain matin, nous avons visité l’exposition Nicolas de Staël au Musée d’Art moderne de Paris : une exposition inédite dans laquelle certaines œuvres issues de collections privées étaient exposées pour la première fois. Ensuite, nous avons bravé la pluie pour rejoindre le Paradox Museum pour mettre nos sens et notre esprit logique à rude épreuve. Enfin, nous avons conclu la journée par la comédie musicale Notre-Dame de Paris qui était présentée 25 ans après la première édition au Palais des Congrès. Un moment hors du temps, une performance remarquable, une mise en scène à couper le souffle et un spectacle plus que vivant. Bref, un succès dont nous nous souviendrons longtemps.
- Dimanche 19 novembre 2023
Un point d’interrogation planait sur cette dernière journée : le Centre Pompidou, annoncé en grève, serait-il ouvert ? Par chance, il l’était. Nous avons donc pu maintenir notre visite à Beaubourg, aussi appelé Notre Dame de la Tuyauterie. Nous y avons découvert une belle exposition Chagall, très intimiste, dans laquelle étaient exposés les dessins préparatoires du plafond de l’Opéra Garnier ainsi que d’autres pièces moins connues de son travail comme des sculptures ou encore des céramiques.
Avant cela, nous avions visité en matinée l’Atelier des Lumières qui mettait à l’honneur Marc Chagall et Paul Klee. Une immersion totale dans l’œuvre de ces artistes, accompagnée de la musique des plus grands compositeurs : Mozart, Stravinsky, …
Qu’avons-nous retenu ?
Le choix des visites a été apprécié par l’ensemble des membres. Chacun·e a évidemment ses préférences mais tous·tes ont reconnu la diversité du programme : un monument phare, une croisière, une exposition monographique, une expérience ludique, un spectacle, une moment d’immersion sensorielle et une exposition plus intimiste.
Parmi les retours que nous avons retenus, l’Arc de Triomphe, vraie bonne surprise, a rencontré un franc succès. Ce monument plutôt connu du grand public a prouvé qu’il était hors du commun avec une vue à couper le souffle et une histoire chargée sur seulement 30 ans de construction.
« Je suis venu des centaines de fois à Paris. Il aura fallu attendre que j’aie 70 ans pour monter là-haut. C’était absolument à faire. » – Marc, membre de l’ARC.
La croisière nous a permis de découvrir la ville autrement et de naviguer entre les monuments les plus célèbres et ceux que le grand public connait moins comme la statue de la liberté, située à l’extrémité de l’île aux cygnes. Paris est bel et bien un musée à ciel ouvert.
Le choix de visiter des expositions numériques a aussi relancé le débat art ou pas art ? Une chose est certaine, cette immersion constitue un moment suspendu et une initiation à l’art. Espérons que ce genre de projets donne envie aux personnes moins habituées de pousser la porte des musées.
Quant à Nicolas de Staël, ce fut une belle découverte ou redécouverte pour certain·e·s. Un artiste torturé présenté dans une exposition intelligemment construite qui retrace l’ensemble de son œuvre : une production gigantesque (plus de 10 000 œuvres) à cheval entre la figuration et l’abstraction, marquée par l’usage d’une couleur intense, presque violente. Ainsi, une œuvre intitulée « Bouquet de fleurs grises » présente un superbe bouquet où chaque pétale semble fragmenté et nous apparait de couleur grise par un subtil effet d’optique. En effet, l’artiste superpose des couches de couleurs différentes sans utiliser le gris mais obtient un résultat qui s’en approche.
Enfin, les esquisses du plafond de l’Opéra Garnier peint par Chagall atteste de la longue réflexion menée par l’artiste. Ces recherches nous plongent dans un travail de couleurs, de musique et d’émotions. Nous apprenons aussi l’histoire amusante de l’arrivée de ce nouveau plafond qui a supplanté l’ancien, réalisé par Jules-Eugène Lenepveu, jugé inadapté et désuet par l’ex-ministre de la Culture André Malraux. Au cours d’une soirée à l’opéra, Malraux s’ennuie et imagine une nouvelle décoration pour la coupole. Il confie ce projet à son ami Marc Chagall.
Plus récemment, les héritiers de Jules-Eugène Lenepveu ont réclamé le démontage des panneaux de Chagall pour faire réapparaitre l’œuvre originelle. En effet, selon eux, Malraux n’a pas respecté le statut de monument historique classé du plafond de Lenepveu en passant sa commande à Chagall. Affaire à suivre …